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Le 21 septembre 2015, j’ai pris la route seule depuis la maison familiale de Saint-Palais vers Saint-Jacques de Compostelle.

880 km de marche, finalement jusqu’à Cap Finisterre, à travers villes et villages, mers, montagnes, chapelles, églises, cathédrales, auberges, hôtels, pensions, dîners, apéritifs, amis d’un jour ou plus, moments de grâce, ampoules, de la pluie… un peu, du soleil… beaucoup, des réflexions… trop !

Je suis artiste, chanteuse basque, c’est mon état, une telle expérience aurait forcément une incidence sur mon travail musical. C’est ainsi qu’a donc commencé cette quête spirituelle, culturelle et musicale.

Tout ce que j’ai vu, entendu, vécu, a nourri ce disque.

Le son des cloches de Saint-Jacques de Compostelle et de tous les autres villes et villages par lesquels je suis passée, m’a inspiré la chanson « Kanpaiak ».

La chapelle de Zabaldika m’a donné envie de chanter l’Ave Maria, « Agur Maria » en basque, que nous avons enregistré dans la Collégiale de Zenarruza, située sur le Camino del norte, dans la plus pure tradition, avec voix d’hommes et orgue.

L’église de Saint-Palais m’a fait penser au « Gurekin Egon » chanté lors des messes d’enterrement de mes grands-mères.

Pas loin de la Cruz de Ferro ou sur les hauteurs de El Cebreiro a résonné en moi le son des txalaparta (percussions traditionnelles) qu’on retrouve sur plusieurs chansons de ce disque…

Parcourir tant de kilomètres à pied, m’a fait penser à mes racines basques et ce qu’elles signifiaient pour moi, on le retrouve dans le titre « Bake Mina » qui commence par le son des gaitas (flûtes traditionnelles).

Les enfants du choeur de l’Ikastola Paz de Ziganda situé à quelques mètres du Camino frances à l’entrée de Pampelune, et leurs voix si pures presque angéliques, ont renforcé ma foi en l’avenir en général, mais aussi en celui de la langue basque.

Les voix des enfants malgaches, que j’ai rencontrés dans le cadre de mon accompagnement de l’association Solidarité Madagascar, chaleureuses et solaires, sont venues confirmer que nous pouvons tous être frères, quelles que soient nos croyances et origines, dans la chanson « Saint-Jacques ».

Tout au long de cette aventure, j’ai croisé tant de pèlerins, et entendu tant de fois « Buen Camino », qu’une chanson du disque s’appelle ainsi.

Mon ami Eduardo Makaroff et son frère Sergio, ont traduit ma quête, mon rendez-vous avec moi-même en chanson, « Una cita conmigo ».

Quand je suis arrivée à Fisterra (Cap Finisterre en galicien), le bout du bout, voyant l’eau, sentant le vent, ce fut comme si les chemins me poussaient à aller de l’avant….Nous l’avons traduit dans « Lau Haizetara ».

Tout cela sur une base de guitares folk, flamenco, parfois classiques… les mêmes avec qui nous partageons la scène,… le son du voyage !

« Le Chemin est à tous, mais chacun y fait le sien »